Présentation du séminaire L H U M A I N

Résumé

Cette communication collaborative, multimédia et pluridisciplinaire va explorer les relations scientifiques produites par des enquêtes sur l’interaction, en relation aux pratiques et aux recherches médicales dans le domaine des Soins à Distance. Ce champ est étendu à toute la « chaîne de soins », incluant à la fois les professionnels de la santé et les profanes, comme les patients et les tiers aidant, sous le terme Telecare. Notre démarche s’insère dans la perspective des Humanités Numériques. Dans leur version qualitative et expérientielle, elles permettent l’interdisciplinarité et l’association féconde avec les autres sciences et les technologies. Le dialogue avec les réseaux interprofessionnels concernés à la fois par les processus d’innovation (technologique, sociale et organisationnelle), par la recherche dans le domaine médical, et par la dynamique de la recherche-action en SHS est également indispensable. De ce fait, les termes pluri-, inter- et trans -disciplinarité doivent être interrogés dans les différentes configurations et collaborations des projets de recherche. Nous présenterons avec nos partenaires, trois domaines analytiques qui illustrent les recherches en cours dans LHUMAIN sur le Telecare. Ils mettent en perspective des analyses dans les domaines suivants :

1. Les cas de la Sous-détection de l’infarctus dans les appels au SAMU.
2. La médiation Technologique Sanitaire.
3. Les consultations à distance lors de la pandémie.

Le changement de perspective entraîné par cette conception des Humanités Numériques a des répercussions profondes dans l’écosystème de la recherche, ainsi que dans les orientations scientifiques en développement dans de nombreux domaines des Sciences du Langage.

Résumé

Dans le cadre de cette communication nous présentons le projet Scenoscope, une recherche-production qui trouve son origine dans des collaborations avec des créateurs, des territoires, des institutions autour d’une même volonté : saisir les expériences culturelles. Celles-ci prennent des formes différentes : non exclusivement physiques, interactives, technologiques, se démultipliant selon les publics. Elles sont l’expression d’une matérialité franche de l’œuvre artistique car fondées sur des impressions, des déplacements, des conversations, des regards, des mouvements mais également sur un travail artistique, institutionnel et interprétatif. En résultent deux objets d’études : les productions scénographiques et les comportements de réception des visiteurs/spectateurs. Considérant le premier, notre démarche est d’observer, décrire et analyser les processus de travail des professionnels qui scénarisent des ambitions institutionnelles, des projections ou encore des contraintes et qui in fine œuvrent pour l’œuvre exposée, mise en scène, chorégraphiée. Considérant le second, nous explorons à l’aide d’un dispositif technologique original, les comportements des visiteurs/spectateurs en cours d’actions et qui in fine créent une juxtaposition d’interprétations. La recherche-production Scenoscope porte donc sur un double dialogue : avec l’œuvre scénographiée (expôts[1], spectacle) et avec les visiteurs/spectateurs. Enfin, cette recherche-production donne lieu à de nouvelles formes d’expressions culturelles, disciplinaires et interprofessionnelles à l’échelle de la cité. Deux d’entre elles seront mises en perspective : “Expressions artistiques et féminités dans la cité agathoise” et “Intelligence artificielle : humanités numériques et médiations au Kiasma.

Résumé

Notre intervention se déroulera en deux temps. Tout d’abord, il sera question de montrer la pertinence d’articuler la pensée complexe (Edgar Morin) pour mieux appréhender ce qu’on a aujourd’hui coutume d’appeler « Humanités Numériques ». Celles-ci recoupent en effet aussi bien les réflexions portant sur le numérique comme comportements sociaux (réseaux sociaux, usages d’outils numériques…), comme outils (digitalisation de ces données, analyse de ces corpus…) que la technologisation de la société humaine sur un plan philosophique, économique et/ou écologique. Les Humanités Numériques sont donc un objet de pensée complexe nécessitant une approche complexe pour mieux le circonscrire. Dans un second temps, nous reviendrons sur la pertinence d’une approche morinienne pour organiser cette approche. L’interdisciplinarité s’impose comme une obligation pour permettre une pensée articulée en phase avec la réalité. Dans cette conférence, nous nous appuierons sur le projet interdisciplinaire HUT de Montpellier et sur les enjeux éducatifs pouvant émaner d’une pensée complexe nécessaire interdisciplinaire, en particulier avec les sept savoirs de Morin.

Résumé

Cette communication propose d’explorer les relations disciplinaires produites par des recherches sur les formations numériques en direction de publics dits vulnérables tels que les personnes incarcérées ou les jeunes migrants. En particulier, nous évoquerons divers projets européens (Romtels, UPVMultilingue, SPOC in prison) ainsi que les travaux conduits dans le cadre de la Chaire Unesco de recherche appliquée pour l’éducation en prison.  En premier lieu, il convient de proposer différentes notions du point de vue épistémologique avec des termes circulants comme publics vulnérables, empêchés, en situation de handicap, isolés, en fracture numérique. Nous choisissons de les questionner dans un second temps à l’aune d’un dialogue lui-même pluridisciplinaire qui inclut les Sciences du Langage, la Philosophie et les Humanités Numériques afin de mettre en perspective des analyses dans les domaines des apprentissages adaptés, des usages numériques ou encore de la réception des connaissances chez ces publics. Dans un troisième temps, nous proposons d’ouvrir la discussion à des réflexions sur les effets de catégorisation des publics et notamment sur :

1. les changements profonds des relations entre analyse « pure » et « appliquée » voire « impliquée » ;
2. l’adaptation fine des équipes et de la méthodologie aux différents terrains ;
3. la prise en compte des retombées sur le champ d’origine des chercheurs engagés dans des investigations ;
4. la structuration de nouveaux moyens de formation via les Humanités Numériques.

• Thèses en 180s
• Échanges autour des thèses avancées et/ou des travaux des jeunes docteurs